Asthme
L’EFFIPRED DANS LE TRAITEMENT DE L’ASTHME
I/ DEFINITION
Chez le jeune enfant, l’asthme est souvent
L’ «Asthme » est un terme grec signifiant des
reconnu trop tardivement : la survenue de
crises spontanées de dyspnée sibilante
3 épisodes dans l’année de «
sifflantes ou de bronchites asthmatiques » doit
L’asthme est un syndrome défini cliniquement
à cet âge évoquer à priori le diagnostic
par la survenue d’épisodes dyspnéiques
paroxystiques avec sibilances, récidivants,
variables dans le temps, volontiers nocturnes.
Il est associé à un trouble ventilatoire obstructif
difficultés et imprécision du seul examen
variable et réversible spontanément ou sous
: la perception de la dyspnée est
l’effet de la thérapeutique et à une
hyperactivité bronchique face à divers stimuli
caractérisée dans les formes typiques par la
et en particulier vis-à-vis d’agents
présence de sibilants ou d’un allongement du
pharmacologiques comme la méthacholine
temps expiratoire est souvent mise en défaut
et justifie le recours à l’exploration
Le caractère multifactoriel de la maladie
asthmatique (prédisposition génétique,
facteurs d’environnement, allergènes et
3. Exploration fonctionnelle respiratoire
polluants, rôle des infections notamment
(analyse du volume expiratoire maximal
virales) rend compte du polymorphisme de
seconde (VEMS), et accessoirement de la
courbe de débit-volume) objective la réalité du
L’asthme ne se résume pas à la réaction
trouble ventilatoire obstructif (TVO) et sa
bronchospastique mais inclut même à un stade
réversibilité sous bêta-2-adrénergique, c’est à
précoce de son développement une
dire une amélioration des valeurs du VEMS au
composante inflammatoire liée à l‘afflux au
moins 20 % par rapport à la valeur initiale.
niveau de la muqueuse et de la lumière des
Cette réversibilité partielle ou totale permet de
voies aériennes de cellules susceptibles de
différencier l’asthme des broncho-
libérer toute une série de médiateurs à activité
pneumopathies chroniques obstructives où le
Il survient à tous les âges de la vie et retentit
L’autre élément de surveillance est l’étude du
sur la vie quotidienne (scolaire,
débit expiratoire de pointe (DEP) qui permet un
professionnelle, personnelle). Selon l' OMS,
monitorage des capacités ventilatoires et une
100 à 150 millions de personnes dans le
évaluation objective au quotidien du degré
monde souffrent d’asthme et leur nombre est
d’instabilité de l’asthme par le malade lui-
Au niveau mondial, on enregistre plus de
A distance d’une crise, l’épreuve fonctionnelle
180.000 décès par an dus à cette affection.
respiratoire peut s’avérer normale.
II/ RAPPEL DIAGNOSTIC
4. Evaluation de la sévérité de l’asthme
Le diagnostic de l’asthme est fondé sur
La sévérité doit être déterminée dès que le
l’histoire clinique, l’examen physique et
diagnostic est porté et évalué régulièrement.
l’exploration fonctionnelle respiratoire, cette
On utilise une approche par paliers dont
dernière apparaissant comme un élément
l’objectif est de guider le traitement. La
indispensable à l’évaluation du degré de
diversité des profils évolutifs rend compte des
multiples classifications proposées. Malgré ses
imperfections, il apparaît logique d’adopter le
1. L’interrogatoire apprécie la notion de
schéma proposé par le comité du consensus
dyspnée sifflante et ses conditions d’apparition
(perannuelle ou saisonnière, paroxystique ou
continue à renforcement nocturne ou
vespéral). Il vise aussi à reconnaître certains
spasmodique ou l’asthme d’effort qui
représente parfois une circonstance de
III/ TRAITEMENT : CORTICOTHERAPIE DE
1. L’existence d’une inflammation bronchique
L’ASTHME
avec phénomènes de recrutement cellulaire
Les médicaments utilisés pour le traitement de
mastocytaire éosinophilique et lymphocytaire.
l’asthme peuvent être regroupés en :
A ce recrutement cellulaire sont associés des
phénomènes d’activation, conduisant à la
libération par la cellule de substances à
l’origine d’une bronchoconstriction, de
cromoglycate disodique, antagonistes des
dommages tissulaires, et à l’activation d’autres
cellules inflammatoires et des fibres
La conférence de consensus international sur
le diagnostic et le traitement de l’asthme a
Des travaux d’électrophysiologie pulmonaire
proposé une définition physiopathologique
ont permis d’évoquer une anomalie constitutive
« maladie inflammatoire chronique des voies
ou acquise à l’origine de l’hyperexcitabilité
aériennes dans laquelle de nombreuses
cellules jouent un rôle comprenant les
Les cellules endothéliales et l’épithélium
mastocytes, les éosinophiles, les lymphocytes.
bronchique jouent un rôle important dans ces
Chez les sujets prédisposés, cette
inflammation entraîne des symptômes qui sont
généralement associés à une obstruction des
2. L’obstruction des voies aériennes en relation
voies aériennes variable, souvent réversible
non seulement avec la contraction des
soit spontanément, soit sous traitement et
muscles lisses par la voie cholinergique, mais
entraîne une hyper-réactivité des voies
aussi avec l’œdème de la muqueuse
aériennes à une multitude de stimuli ».
bronchique et la présence de bouchons de
Cette définition met en exergue :
3. L’hyper-réactivité des voies aériennes
diffuse à travers la membrane et forme un
corollaire de l’inflammation bronchique.
complexe intracellulaire avec un récepteur
L’effet bénéfique des corticoïdes par voie
protéique spécifique. Au niveau du noyau, le
générale a été signalé dès 1950.
complexe récepteur-corticoïde se lie à un
L’action des corticoïdes sur les phénomènes
fragment spécifique de chromatine induisant la
inflammatoires n’est pas immédiate.
transcription. Une séquence d’ADN va donc,
Les premiers effets ne se font pas sentir avant
par l’intermédiaire d’ARN messager, coder
30 minutes, ils ne sont que faibles avant 2
une séquence d’acides aminés formant les
heures et atteignent un maximum entre 4 et 8
enzymes spécifiques de la réponse
glucocorticoïde. Cette séquence d’activation
cellulaire explique le délai entre l’administration
A- Mécanisme d’action des corticoïdes
des glucocorticoïdes et le début de leur
(EFFIPRED®) au cours de la maladie
1. Les lésions anatomiques Des observations anatomiques ont pu être réalisées grâce à l’endoscopie bronchique au fibroscope souple, permettant des biopsies bronchiques et des études cytologiques du lavage alvéolaire. Ainsi, ont été notés au cours de l’asthme : - des lésions de l’épithélium bronchique ; - l’infiltration de la sous-muqueuse par des lymphocytes, des mastocytes, des cellules éosinophiles, des macrophages ; - la présence de fibronectine ; - un œdème de la sous muqueuse ; - l’obstruction par des bouchons de mucus ; - l’hypertrophie musculaire lisse ; - l’hypertrophie des glandes bronchiques sous muqueuses ; - des dépôts de collagène au niveau de la membrane basale de type III, IV, V réalisent un aspect de pseudo-épaississement de la membrane basale.
Après avoir été libéré de sa protéine de transport, la molécule de
stéroïde diffuse à travers la membrane cytoplasmique et forme un
complexe intra-cellulaire avec un récepteur spécifique qui va se lier à
une région spécifique de l’ADN. Le système de transcription est activé,
L’action anti-inflammatoire très large des
et la séquence d’ADN est translaté par le biais de l’ARN messager en une
protéine qui sera responsable des effets des corticoïdes.
glucocorticoïdes qui est l’une des raisons
Cette séquence complexe explique la lenteur des effets des corticoïdes,
principales de leurs effets bénéfiques dans
même administrés par voie parentérale.
l’asthme s’associe à leurs effets anti-
allergiques (déplétion des éosinophiles et des
mastocytes du foyer inflammatoire
bronchique), et à la restauration de la
sensibilité des récepteurs β-2 adrénergiques.
Toutes leurs actions sont liées à la synthèse
d’une protéine, la lipocortine qui inhibe la
synthèse d’enzyme nécessaire au
métabolisme de l’acide arachidonique.
Les mécanismes cellulaires de l’action
des corticoïdes sont connus. La molécule
- inhalés au long cours se maintiennent après
(HBR) l’arrêt ou la réduction de la corticothérapie
corollaire de l’inflammation bronchique est
Outre, l’action anti-inflammatoire des
- Obstruction bronchique labile, soit
corticoïdes, ils peuvent agir sur la fonction
spontanément soit sous l’effet d’un traitement
-
-L’hyperexcitabilité bronchique symptomatique
à des expositions à des agents irritants ou
Effets permissifs sur le système
pharmacodynamiques tels que le carbachol, la
β
-adrénergique par augmentation de
l’AMP cyclique intracellulaire au niveau
-
Cette hyperexcitabilité n’est pas synonyme de
bronchoconstriction, dépendante des voies
cholinergiques. Les phénomènes vasculaires
de la micro-circulation bronchique avec
œdème contribuent à l’occlusion des voies
1. Formes de corticoïdes utilisées chez
aériennes. L’œdème bronchique amplifie l’effet
de la contraction du muscle lisse sur le calibre
L’administration systémique des corticoïdes
peut être orale, intraveineuse ou
L’épithélium bronchique intervient aussi dans
intramusculaire. Il est généralement démontré
que les corticoïdes retards n’ont pratiquement
Les corticoïdes ont une action sur l’œdème
aucun intérêt dans l’asthme car leurs effets
lié à l’inflammation bronchique et réduisent
secondaires sont très fréquents et importants
et on ne peut pas moduler le traitement alors
L’action des corticoïdes sur l’hyper-réactivité
qu’une des caractéristiques de l’asthme est la
bronchique s’exprime lors de traitements
prescrits au long cours par voie générale et au
La Prednisolone (EFFIPRED®) et la
cours de la corticothérapie administrée par voie
méthylprednisolone présentent le meilleur
inhalée. L’ensemble des études démontre une
rapport entre l’effet anti-inflammatoire et les
diminution de l’hyper-réactivité bronchique
effets secondaires. Par ailleurs, leur durée de
vie étant relativement courte, ils ne freinent
c- Effet sur la sécrétion bronchique
Les données pharmacocinétiques indiquent
Les glucocorticoïdes inhibent la
qu’il est préférable d’administrer les corticoïdes
sécrétion de mucus spontanée et provoquée
par l’histamine et les leucotriènes. Ils
La triamcinolone, la dexaméthasone et la
améliorent la clairance muco-ciliaire.
bétaméthasone sont utilisés dans l’asthme,
mais elles exposent à des effets secondaires
plus importants en raison de la durée de leur
Sur le plan clinique, l’effet bénéfique
des corticoïdes se traduit par :
- l’amélioration rapide de symptômes
respiratoires, au repos, à l’effort, la nuit ;
Les corticostéroïdes systémiques sont utilisés
- l’amélioration rapide du débit expiratoire
notamment en fin de nuit ou le matin ;
- la réduction de prises de médicaments
- A titre de test thérapeutique, pour déterminer
bronchodilatateurs sur 24 heures.
si l’obstruction bronchique est permanente ou
réversibles chez un patient suspect de
L’exploration fonctionnelle respiratoire
- En traitement de courte durée à fortes doses
est l’examen indispensable de surveillance des
pour une crise d’asthme sévère.
Certains asthmatiques ont besoin chaque
Les valeurs du VEMS après prescription de
année de 4 à 6 cures de corticoïdes pendant
1 à 2 semaines à des doses quotidiennes de
- au long cours par voie générale s’améliorent
0,5 à 1 mg/kg. Ce traitement particulièrement
efficace est en général bien supporté car les
effets secondaires sont peu fréquents.
- Dans le traitement de l’asthme aigu grave,
freination de l’axe hypothalamo-hypophysaire,
l’indication d’une corticothérapie précoce est
cataracte, atrophie cutanée , amyotrophie. Il
consensuelle. Son efficacité retardée requiert
convient de rechercher la dose minimale
deux à trois heures de délai, ce qui constitue
un argument supplémentaire pour l’instaurer
Chez tout patient ayant eu une corticothérapie
précocement dans le schéma thérapeutique de
prolongée, il est indispensable de s’assurer
lors de l’arrêt du traitement qu’il n’existe pas
Les corticoïdes sont essentiels pour combattre
une insuffisance surrénale fonctionnelle par un
Pendant les premiers jours, ils sont
administrés par voie intraveineuse à des doses
de 2 à 4 mg/kg et par jour. Par la suite, on
La corticothérapie inhalée est très largement
réduira les doses et on remplacera le
utilisée en raison de son efficacité, mais il est
traitement parentéral par une corticothérapie
indispensable de prolonger le traitement pour
- Dans l’asthme chronique, en cas
d’exacerbation, la mise en route d’une « cure
courte orale » de corticoïdes (par exemple
Les glucocorticoïdes sont les médicaments
Prednisolone (EFFIPRED®) 0,5 à 1 mg/kg/j et
anti-inflammatoires de référence dans le
jusqu’à 2 mg/kg/j chez l’enfant) durant 3 à 10
traitement de l’asthme. Leur efficacité anti-
inflammatoire résulte de leur capacité d’action
- En traitement au long cours d’un asthmatique
sur la majeure partie des cellules impliquées
grave. Si possible, on tentera une
dans la réaction inflammatoire notamment
corticothérapie à jours alternés,
allergique, et sur les cellules de structure de la
éventuellement potentialisée par une
corticothérapie inhalée, si non, on déterminera
L’effet anti-inflammatoire des glucocorticoïdes
se traduit en clinique par l’amélioration de la
fonction ventilatoire, la diminution des
3. Effets secondaires de la corticothérapie
symptômes et de la consommation de
bronchodilatateurs et surtout par la diminution
Il faut différencier les effets induits par les
du nombre des exacerbations et de l’hyper-
traitements de courte durée de ceux produits
réactivité bronchique non spécifique
par une corticothérapie prolongée.
1- Les traitements corticoïdes oraux
(EFFIPRED®) en cures courtes (durée
inférieure à 10 jours) peuvent être interrompus
brutalement sans passer par une période de
doses dégressives. Ils n’entraînent pas les
effets indésirables d’une corticothérapie
générale au long cours. Ils n’ont pas d’action
freinatrice de l’axe hypothalamo-hypophysaire
en deça de quatre cures courtes annuelles. Ils
ne remplacent pas la corticothérapie inhalée
préventive, qui doit être poursuivie durant la
Avant toute corticothérapie orale, il est
nécessaire de s’assurer que le patient n’a pas
d’antécédents ulcéreux ou diabétiques.
2. Les traitements corticoïdes oraux au long
cours peuvent entraîner des effets indésirables
bien connus qui doivent être mis en balance
avec le risque évolutif de l’asthme sévère.
Ces effets indésirables comprennent
ostéoporose, hypertension artérielle, diabète,
1/ Asthme bronchique .Physiopathologie :
Conception classique et nouveaux concepts
La Presse Médicale, 1997, 26, 621-631
2/ Recommandations pour la prise en charge
La Revue du Praticien, 2001, 51, 533-537
3/corticoïdes et corticothérapie.
Sciences et pratiques médicales .Edition
Bousquet et coll. Edition Ellipses - 1993
5/Corticothérapie des insuffisances
obstructives :Corticothérapie de l’asthme
La Presse Médicale, 16/09/2000, 29, 26
6/Résumé des recommandations de la
conférence canadienne de consensus sur
l’asthme 1999.
Supplement to Canadian Medical Association
1999 ;161(11suppl)
7/Asthme : critères de gravité, aspects
diagnostiques et thérapeutiques.
Recommandations et références médicales.
Le Concours Médical
Supplément au n° 41 du 7/12/1996
8/Guide de poche pour le traitement et la
prévention de l’asthme
Global initiative for asthma 2002
9/Recommandations pour le suivi médical des
patients asthmatiques adultes et adolescents
Anaes- Septembre 2004
DOCUMENTATION MEDICALE DES
LABORATOIRES LAPROPHAN
Source: http://www.laprophan.co.ma/articles/effipreddansletraitementdelasthme.pdf
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